À la barre, les deux étudiants tchadiens ont nié les faits qui leur sont reprochés. Interrogé en premier, A. A. Mohamed est revenu sur les faits. "Ce jour-là, on s'apprêtait à aller à la gare routière de Colobane pour aller à Thiès. On était à moto et une fois au quartier Grand Dakar, le policier nous a interpellés pour nous demander des papiers. Par la suite, il nous a reproché de rouler en sens interdit. Ainsi, il nous a demandé de payer la contravention sur place, mais j'ai refusé en lui faisant savoir qu'on va payer à la police," a-t-il expliqué. Il ajoute que c'est au retour du commissariat qu'il est revenu vers le policier pour lui poser des questions. C'est ainsi qu'il a pris sa valise avant de le gifler. "Le limier m'a tabassé ainsi que mon ami", narre le mis en cause.
À son tour, son co-prévenu A. Alamine réconforte les allégations de son ami. "Il a tabassé mon ami et c'est moi qui les ai séparés. Même au commissariat, il a continué à nous tabasser", dit-il.
Reprenant la parole, la présidente du Tribunal lui pose la question de savoir pourquoi ils sont revenus pour demander au policier si c'est ça le sens interdit. La juge de leur préciser les menaces envers l'homme de tenue allant même jusqu'à lui dire que vous allez lui casser la gueule s'il n'était pas en tenue. La juge également de leur signifier que même le témoin a confirmé l'attaque sur l'homme de tenue. Les étudiants déclarent n'avoir jamais insulté le policier. Invité à faire son réquisitoire le parquet a requis une application à la loi pénale.
La défense assurée par Me Théophile Kayoussi a laissé entendre que l'affaire est simple. Leur altercation est due au fait que le gosse n'a pas voulu payer sur place. Ainsi, il demande la relaxe pure et simple.
Le juge après en avoir délibéré conformément à la loi, a condamné A. A Mohamed à deux mois de sursis et relaxé A. Alamine.
source: dakar actu
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