Tranchées, champs de mines, « dents de dragon » : les Russes densifient les lignes de fortifications sur le front, mais aussi en Crimée, signe de la fébrilité de Moscou face à de possibles attaques ukrainiennes dans les prochaines semaines.
Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci.
La reproduction totale ou partielle d’un article, sans l’autorisation écrite et préalable du Monde, est strictement interdite.
Pour plus d’informations, consultez nos conditions générales de vente.
Pour toute demande d’autorisation, contactez syndication@lemonde.fr.
En tant qu’abonné, vous pouvez offrir jusqu’à cinq articles par mois à l’un de vos proches grâce à la fonctionnalité « Offrir un article ».
https://www.lemonde.fr/international/article/2023/04/08/le-brechage-cle…
Un AVLB (armoured vehicle-launched bridge) « Biber » des forces armées allemandes dans la zone d’entraînement militaire de Munster (Allemagne), le 13 octobre 2017. PATRIK STOLLARZ / AFP
A en croire les militaires, ce sera l’un des facteurs décisifs de la réussite ou de l’échec de la contre-offensive ukrainienne annoncée pour le printemps. Les troupes de Kiev seront-elles capables de percer les lignes de fortifications édifiées à marche forcée par les Russes sur la ligne de front ? Leurs blindés parviendront-ils à franchir les innombrables tranchées et champs de mines mis en place par Moscou pour entraver leur progression ? « La capacité des Ukrainiens à “brécher” les lignes de défense russes, comme inversement celle des Russes à les tenir, seront déterminantes pour la suite du conflit », estime Léo Péria-Peigné, chercheur à l’Institut français des relations internationales (IFRI).
Commencée dès l’été, avec l’édification de premières lignes de défense autour de Marioupol et de Donetsk, la campagne de fortification russe s’est amplifiée au cours des derniers mois. Désormais, la plupart des grands axes routiers et ferroviaires situés dans les territoires occupés par les forces de Moscou sont protégés par des tranchées et des mines antichars. Des dizaines de milliers de cônes de béton et d’acier, appelés « dents de dragon » et destinés à empêcher la progression des blindés, ont également été posés à même le sol.
Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci.
La reproduction totale ou partielle d’un article, sans l’autorisation écrite et préalable du Monde, est strictement interdite.
Pour plus d’informations, consultez nos conditions générales de vente.
Pour toute demande d’autorisation, contactez syndication@lemonde.fr.
En tant qu’abonné, vous pouvez offrir jusqu’à cinq articles par mois à l’un de vos proches grâce à la fonctionnalité « Offrir un article ».
https://www.lemonde.fr/international/article/2023/04/08/le-brechage-cle…
D’abord concentrés sur la ligne de front, notamment sur les berges du fleuve Dniepr et dans le Donbass, ces dispositifs sont désormais édifiés dans la profondeur. Des images satellites publiées le 3 avril par le Washington Post montrent ainsi des dizaines de tranchées creusées ces dernières semaines en Crimée, pourtant sous la coupe des Russes depuis 2014. L’isthme situé au nord de ce territoire, large de moins de dix kilomètres et barrant l’accès à la péninsule, a été particulièrement fortifié. Mais des lignes de défense ont été également érigées sur les côtes. Un signe de la fébrilité de Moscou, qui ne semble plus exclure une attaque ukrainienne en Crimée, y compris par une manœuvre amphibie.
« Guerre d’usure »
Cette multiplication des fortifications a été décidée par Moscou après la réussite de la contre-offensive ukrainienne menée dans la région de Kharkiv, à la fin de l’été. En une dizaine de jours, les troupes mécanisées de Kiev avaient réussi à enfoncer les lignes russes, qui se contentaient alors d’occuper les villages, et repris 3 000 km2 de leur territoire. Il a fallu un obstacle naturel, la rivière Oskil, pour ralentir leur progression et permettre aux soldats de Vladimir Poutine de redéployer leur dispositif. Sans elle, les Ukrainiens seraient sans doute allés plus loin.
Il vous reste 67.07% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
Contenus sponsorisés
Recommandé par
le monde
- Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire