La Guinée va débloquer 150 000 dollars pour ses ressortissants en difficulté
En Tunisie, des cas de violence ont été enregistrés contre les migrants subsahariens, après les propos du président tunisien Kaïs Saïed. Celui-ci déclarait, il y a quelques jours, qu’il fallait prendre des «mesures urgentes» contre l’immigration clandestine d’Africains subsahariens en Tunisie. Pour lui, leur présence dans son pays est source de «violences et de crimes».
Lors d’une prise de parole sur la Radio télévision guinéenne (RTG), le ministre guinéen des Affaires étrangères Morissanda Kouyaté a appelé ses compatriotes au calme. «Que personne ne touche à un ressortissant tunisien en Guinée», a-t-il ordonné.
«Ne vous promenez pas, parce qu’il y a une menace réelle sur vous»
L’autorité a, par ailleurs, invité ses compatriotes vivant en Tunisie à la prudence. «Malheureusement, en Tunisie, on n'a rien. On n’a pas d’ambassade là-bas. Nous n’avons pas de consulat. Nous allons proposer aux Guinéens qui veulent rentrer des services. Il y a un appel important que je leur lance : il faut prendre soin de vous. Ne vous promenez pas parce qu’il y a une menace réelle sur vous. S’il vous plaît, Guinéennes et Guinéens vivant en Tunisie, soyez calmes, soyez prudents, ne prenez aucun risque», a exhorté M. Kouyaté.
Dans un communiqué publié hier lundi 27 février, le chef de la diplomatie guinéenne a indiqué qu’un processus d’identification des ressortissants guinéens «vivant en Tunisie (en situation régulière, irrégulière, en rétention ou en détention) était en cours. Il informe, par la même occasion, que les «compatriotes» qui désirent quitter la Tunisie seront rapatriés. De plus, il a été décidé de l’envoi d’un «montant symbolique de 150 000 dollars à titre d’assistance».
«On est prompt à se réunir pour punir les pays»
In fine, le ministre Kouyaté invite tous ses compatriotes vivant en Tunisie à «limiter au maximum leurs déplacements». Lors de son intervention à la RTG précédemment, le chef de la diplomatie guinéenne avait fustigé le manque de solutions régionales ou sous-régionales à ces genres de situation.
«La Guinée se prend en charge, parce qu’il n’y a rien sur le plan régional et sur le plan sous-régional. C’est le lieu de le dire. On est prompt à se réunir pour punir les pays, mais on ne se réunit jamais pour venir au secours des Subsahariens», avait déclaré l’autorité.
SENEWEB
- Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire