Le mari meurtrier, Youcef M., a donné plus de détails sur le déroulement de la tragique soirée au cours de laquelle il a tué sa femme d’origine algérienne, Assia, avant de cacher les morceaux de son corps aux Buttes-Chaumont en France.
Il assure qu’il voulait que son corps soit retrouvé. Douze jours après la découverte dans un parc de Paris du corps démembré de la ressortissante algérienne ,Assia, 46 ans, son mari, qui a reconnu l’avoir tuée tout en contestant avoir voulu sa mort, a été mis en examen pour meurtre par conjoint et incarcéré samedi 25 février. À l’issue de 48 heures de garde à vue, Youcef a été présenté à un juge d’instruction qui l’a mis en examen pour meurtre par conjoint, a indiqué le parquet de Paris,
Face au juge d’instruction et aux enquêteurs, l’homme a donné plus de détails sur le déroulement de la tragique soirée au cours de laquelle il a tué sa femme. Le mis en examen a confirmé qu’il avait étranglé sa femme Assia au cours d’une dispute survenue sur fond de rancœurs qui existaient au sein du couple depuis plusieurs années, rapporte Le Parisien.
Selon des informations du quotidien, Youcef aurait ensuite découpé le corps de sa femme en plusieurs morceaux dans la cuisine de son appartement puis placé les morceaux humains dans des sacs-poubelles. Ne disposant pas de véhicule, il aurait alors placé les sacs dans un chariot de course et pris le bus pour se rendre à Paris, au parc des Buttes-Chaumont.
« Il souhaitait intimement qu’on vienne l’interpeller »
Le choix du lieu n’est pas un hasard. Le père de famille a prétendu avoir décidé de cet endroit car « c’est l’un des plus beaux parcs de Paris et qu’il souhaitait intimement qu’Assia ne disparaisse pas (…) et qu’on vienne l’interpeller », a plaidé son avocate.
« Mon client a toujours contesté qu’il avait voulu donner la mort à son épouse, il s’est retrouvé dans un tourbillon de sidération totale », a déclaré Me Beyreuther-Minkov. Selon l’avocate, « il s’agissait d’un couple uni, marié depuis 26 ans avec trois enfants qui a surmonté bien des difficultés mais au sein duquel n’y avait pas de violence ».
Employé polyvalent dans un supermarché, en arrêt maladie depuis peu, Youcef « s’est trouvé dans l’incapacité de pouvoir dire à ses enfants que le décès de la maman était de son fait », a-t-elle encore relaté.
« Toute la famille est sous le choc et en plein état de sidération. Ils n’ont aucun recul sur la situation et peinent encore à réaliser », a réagi auprès de l’AFP Me Antoine Ory, avocat de la famille de la victime et des trois enfants du couple.
La qualification d’assassinat pas retenue
« En dépit des faits post mortem, aujourd’hui ce n’est plus la qualification d’assassinat qui est retenue mais celle de meurtre sur conjoint », a observé devant la presse son avocate, Me Dominique Beyreuther-Minkov.
Le parquet avait ouvert une information judiciaire le 17 février pour assassinat, atteinte à l’intégrité d’un cadavre et recel de cadavre. Le magistrat instructeur chargé de ce dossier a donc requalifié les faits, estimant, à l’aune de ses déclarations, que l’époux, né en 1972, n’avait pas prémédité son geste. « Mon client, qui est effondré, s’est humainement expliqué le plus qu’il a pu » durant sa garde à vue, a dit son avocate.
Selon cette dernière, Youcef avait signalé le 3 février à la police la disparition de son épouse de l’appartement familial situé à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Sur les réseaux sociaux, il avait évoqué son absence dès le 31 janvier.
Déclarations incohérentes
Le 6 février, il avait été entendu par la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) qui avait alors lancé une enquête. Puis le corps démembré d’une femme avait été découvert les 13 et 14 février.
Le lundi 13, en début d’après-midi, un sac plastique contenant le bassin et les cuisses avait été retrouvé par des agents municipaux des parcs et jardins, sous un tas de déchets verts aux Buttes-Chaumont, un grand parc paysager du XIXe arrondissement de la capitale (nord-est).
Très prisé des promeneurs et joggeurs, le parc vallonné qui s’étend sur 25 hectares avait été immédiatement évacué et fouillé par les policiers. Le lendemain, d’autres restes, dont la tête, avaient été retrouvés. La victime avait été identifiée grâce à l’analyse de ses empreintes digitales. Plusieurs médias avaient révélé quelques jours après la découverte du corps démembré que les déclarations du mari, jugées incohérentes, avaient éveillé les soupçons des policiers.
source: Syndigate.info).
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