La journée mondiale de la statistique est célébrée ce mercredi. Au niveau de Diourbel, le service régional de l’Agence National de la Statistique et de la Démographie (ANSD), dans son rapport de 2019, a révélé la situation économique et démographique de la région.
La population de la région s’estime à 1.801.991 hbt en 2019, cependant il existe d’importantes disparités dans la répartition. En effet, 62% de la population résident dans le département de Mbacké, 20% dans celui de Bambey et 18% dans le département de Diourbel. Les principales caractéristiques de cette population se résument à la forte proportion de sa jeunesse. En effet, l’examen de la structure par âge révèle que 44,5% ont moins de 15 ans et la population potentiellement active, c’est-à-dire celle âgée de de 15 à 64 ans représente 51,6%.
Les secteurs clés de son économie sont : l’Agriculture, l’élevage, le commerce et l’artisanat.
L’agriculture reste dominée par les cultures vivrières (mil, sorgho, maïs, niébé), et industrielles (arachide, sésame, manioc, pastèque). En 2018-2019, de toutes les spéculations, la production de mil est de loin la plus importante avec 79037 tonnes. Pour la même période, les cultures industrielles sont dominées par la production de pastèque qui a fortement augmenté et est passée de 18801 tonnes en 2017-2018 à 85875 tonnes en 2018-2019, suivie de l’arachide d’huilerie avec 63368 tonnes. Ces bonnes performances enregistrées dans le secteur de l’agriculture pourraient être expliquées par la mise en œuvre depuis 2014 du Programme d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise (PRACAS).
Le sous-secteur de l'élevage présente aussi un potentiel économiquement vital pour le développement de la région, en termes de création de richesses et d’occupation de la population active. En 2018, selon les estimations de l’Inspection Régionale des Services Vétérinaires (IRSV) de Diourbel, les effectifs du cheptel de la région se présentent comme suit : Bovins (106 138 contre 128 143 têtes en 2017), ovins (359 966 contre 312 211 têtes en 2017), caprins (247 434 contre 199 818 têtes en 2017), Equins (127 4008 contre 133 749 têtes en 2017), Asins (42 302 contre 54 904 têtes en 2017) et porcins (1330 en 2018). Ainsi, la production de viande et d’abats contrôlée est évaluée à 3 004 tonnes en 2018. A cet égard, il peut contribuer, de manière significative, à l’objectif d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. Dans cette dynamique, le Programme décennal de Renforcement de la Nutrition (PRN) a investi dans 14 villages au profit de 140 ménages vulnérables enrôlés par le Projet d’Appui aux Ménages Vulnérables (PASAV), pour le développement de l’élevage de petits ruminants (boucs et chèvres) dans le département de Bambey depuis 2015.
Le commerce, largement dominé par l’informel apparait comme le secteur le plus dynamique de la région de Diourbel. Selon les résultats du Recensement Général des Entreprises (RGE) de 2016, le chiffre d’affaire généré par l’ensemble des entreprises recensées à Diourbel s'élève à 261,04 milliards et le commerce englobe 73,2% du chiffre d’affaires (191,08 milliards) et 50,9% des travailleurs. En sus de cela, toutes les des grandes entreprises de la région s’activent dans le commerce ainsi que 72 % des petites entreprises.
Le sous-secteur de l’artisanat regorge aussi d’énormes potentialités, malgré l’importance de ses ressources est confronté à un certain nombre de contraintes qui l’empêchent de jouer pleinement son rôle moteur dans la transformation structurelle de l’économie et la croissance. En effet, nous pouvons citer entre autres difficultés : l’étroitesse des locaux abritant les ateliers et la vétusté des équipements ; l’insuffisance de structures de formation, de perfectionnement et d’expérimentation des artisans ; les difficultés d’accès au crédit ; la faible mise à niveau des artisans pour l’accès aux marchés publics.
baoltimesnews - Aicha Diop source ANSD
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