Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a adressé vendredi une lettre au président de l’Assemblée nationale fixant au 13 septembre la date de tenue de la Déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé à l’APS, Yankhoba Diémé, le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions.
‘’Le président de la République, conformément à ses prérogatives constitutionnelles et à l’histoire du Sénégal, a informé l’Assemblée nationale dans une lettre en date du 6 septembre 2024 de la tenue le vendredi 13 septembre de la DPG conformément au règlement intérieur de l’institution parlementaire en son article 97’’, a-t-il notamment indiqué lors d’un entretien téléphonique.
Il s’agit d’un nouveau développement dans ce qui a pris des allures d’un bras de fer entre le pouvoir et l’opposition parlementaire, incarnée par la coalition Benno Bokk Yakaar, majoritaire à l’Assemblée nationale.
Jeudi, une réunion de la Conférence des présidents des groupes parlementaires a débouché sur la convocation des députés en séances plénières à partir de lundi pour l’examen de trois projets de loi, suivi mercredi de la Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko.
Cette réunion a été organisée dans la foulée de l’ouverture le même jour de la troisième session extraordinaire de l’année 2024 convoquée par le président de la République qui s’est appuyé sur ses prérogatives constitutionnelles.
La session extraordinaire, ouverte à l’initiative du président de la République, se tient après que les députés de Benno Bokk Yaakaar (opposition) ont déposé une motion de censure visant à dissoudre le gouvernement.
L’ouverture de ladite session extraordinaire a entraîné la suspension du processus qui devait conduire à l’examen de la motion de censure. Selon l’article 84 de la Constitution, l’ouverture de cette session extraordinaire bloque la procédure de la motion de censure de Benno Bokk Yaakaar contre le gouvernement.
Cette motion de censure découle d’un bras de fer entre le pouvoir exécutif et l’opposition parlementaire.
Dans cette confrontation, l’Assemblée nationale a rejeté, lundi, un projet de modification de la Constitution qui visait à dissoudre le Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT) et le Conseil économique, social et environnemental (CESE), deux assemblées consultatives.
Après avoir ‘’pris acte’’ de la décision de l’institution parlementaire, le chef de l’État a limogé, mercredi, la présidente du HCCT, Aminata Mbengue Ndiaye, et le président du CESE, Abdoulaye Daouda Diallo, deux hauts responsables de partis politiques membres de Benno Bokk Yaakaar.
APS
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