Le président sortant, Andry Rajoelina, 49 ans, a été réélu à la présidence de Madagascar lors du premier tour des élections, malgré un boycott massif de l'opposition. La commission électorale malgache a annoncé que Rajoelina avait remporté 58,95 % des voix lors du scrutin du 16 novembre, marquant ainsi le début de son second mandat à la tête de l'île de l'océan Indien, a -t-on appris de France 24.
Le scrutin a été marqué par le boycott de dix candidats de l'opposition, dont deux anciens présidents, qui ont appelé les électeurs à ignorer les élections. Cependant, le taux de participation s'est élevé à peine au-dessus de 46 %, en baisse par rapport à la présidentielle précédente en 2018.
Le collectif d'opposants, réunissant ces dix candidats, a immédiatement rejeté les résultats, déclarant qu'ils ne reconnaîtraient pas cette "élection illégitime, truffée d'irrégularités". Ils ont également décliné toute responsabilité sur d'éventuelles conséquences politiques et sociales qui pourraient découler de cette situation.
La crise politique qui a précédé ces élections a été alimentée par la révélation de la naturalisation française d'Andry Rajoelina en 2014. L'opposition a tenté de s'opposer à sa candidature, accusant le président de manœuvres illégitimes. Cependant, la justice a validé sa participation.
Des pays et organisations, dont les États-Unis et l'Union européenne, ont exprimé leur préoccupation quant aux tensions préélectorales et ont dénoncé l'usage excessif de la force contre l'opposition. Le collectif a également signalé des irrégularités pendant le scrutin, telles que la fermeture de bureaux de vote et des allégations d'utilisation de ressources étatiques pour la campagne par le candidat sortant.
Les résultats de la commission électorale devront encore être validés par la Haute cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, au cours des neuf prochains jours, période durant laquelle les recours peuvent être déposés en cas de contestations. L'avenir politique de Madagascar reste incertain, avec des défis à relever pour rétablir la confiance dans le processus électoral et atténuer les tensions politiques persistantes.
baoltimesnews : Moise Fall
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