Dans un rebondissement judiciaire survenu jeudi 19 octobre, Mamadou Diallo, brancardier accusé du meurtre de la postière Catherine Burgod dans l'Ain, a été reconnu coupable en appel. Cet événement tragique, survenu il y a près de quinze ans, avait été précédemment marqué par l'acquittement de l'accusé en première instance en 2022. La cour d'assises du Rhône a rendu son verdict, condamnant Mamadou Diallo à une peine de seize ans de réclusion, lâche le Monde fr.
L'affaire avait débuté avec une série de meurtres similaires qui avaient semé la terreur entre les montagnes de l'Ain et du Jura. Ces actes criminels avaient eu lieu le même jour, ciblant des victimes de profil similaire, et s'étaient déroulés le matin à l'ouverture des commerces.
Le 19 décembre 2008, à Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie), Maria-Camy Bertherin, âgée de 39 ans et mère de trois enfants, avait été poignardée dans l'agence immobilière où elle travaillait en tant que secrétaire. Le butin de l'agresseur était son sac à main. À soixante kilomètres de là, à Montréal-la-Cluse (Ain), Catherine Burgod, âgée de 41 ans et enceinte, avait été victime de vingt-huit coups de couteau dans le bureau de poste local. La caisse du bureau contenait 2 500 euros. Les deux victimes se trouvaient seules au guichet.
Initialement, les enquêteurs avaient envisagé l'hypothèse d'un seul et même agresseur, mais cette théorie avait été rapidement abandonnée, car il était impossible de parcourir la distance entre les deux bourgades en si peu de temps. Cependant, les deux affaires avaient suivi des trajectoires judiciaires bien différentes. Celle de Saint-Julien avait été résolue rapidement, tandis que l'enquête de Montréal-la-Cluse, parsemée de rebondissements et de mystères, se prolongeait depuis plus de quinze ans, suscitant des comparaisons avec des événements tragiques de grande ampleur.
Lors du récent procès en appel de Mamadou Diallo, âgé de 34 ans, le début de l'audience avait été marqué par le mystère entourant l'accusé, qui se tenait en retrait dans le box, vêtu d'un costume, silencieux et courtois, donnant l'impression de rendre visite à son propre procès. Au cours du procès, des proches, des frères et sœurs, ainsi que son employeur aux Ambulances du Lac, étaient venus témoigner, peignant devant la cour d'assises le portrait d'un homme calme, empathique et jovial, décrivant une image lisse de Mamadou Diallo, trois adjectifs répétés inlassablement, sans souvenir personnel significatif.
baoltimesnews - Moise
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