L’appel au dialogue a été l’élément déclencheur de ce « malaise » noté dans la coalition Yewwi Askan Wi et qui est en train de gagner du terrain. Pourquoi Taxawu et Pastef sont-ils obligées de se mettre dans cette situation de conflit à quelques mois des élections ? En tout cas, il a fallu que l'appel au dialogue soit lancé pour que les acteurs « affichent » leurs positions.
Dès que la coalition Yewwi Askan Wi a choisi d’aller, de faire son « propre dialogue du peuple », on se rend compte clairement qu’il y’a une divergence de fond entre leaders d'une même coalition. Cette « divergence d’appréciation » devient alors mésentente ou malaise.
Le fait que ce soit Khalifa Sall, un des leaders les plus expérimentés qui prend cette position (participer au dialogue) crée des suspicions. Ce qui, probablement a freiné la dynamique de compagnonnage. Mais est-ce qu’il ne fallait pas, de la part de la coalition, laisser Khalifa Sall et Taxawu Sénégal aller au dialogue en adoptant une réserve qui pourrait supporter le choix de l’ancien maire de Dakar de discuter avec le président Macky Sall? Yewwi Askan Wi n’a-t-il pas besoin de cette maturité politique pour faire la part des choses et se rendre compte que, dans la charte initiale signée par les membres, la question du dialogue national n’y figurait pas?
Cette réserve, devrait en quelque sorte mettre à l’aise Khalifa Sall qui, précisons-le, porte pratiquement les mêmes revendications que la coalition Yewwi Askan Wi. Mais la participation a été la pomme de discorde sur cette question du dialogue.
En effet, la suspicion a été l’équivoque sur le choix de Khalifa Sall. D’où le communiqué qui a été sorti hier par la coalition Yewwi Askan Wi mettant en garde tout contrevenant à la ligne que s’est fixée la conférence des leaders. Il a été suivi par un communiqué de la jeunesse de Taxawu avant que Khalifa Sall et toute l’entité nationale viennent « boucler la boucle » de cette passe d’armes qui ne semble qu’à ses débuts. Mais pourquoi la situation n’est toujours pas tempérée au sein de la coalition avec cette guerre de communiqués ? Dans cette coalition, il faut distinguer 3 grandes forces : Pastef, Taxawu Sénégal et le Pur (parti de l’unité et du rassemblement).
Ousmane Sonko, l’initiateur du « Gatsa Gatsa » ( Œil pour œil, dent pour dent), opte pour la bataille de rue et déroule sa propre stratégie tout en refusant catégoriquement le dialogue national. Pour lui, sa participation à cette tribune est synonyme de « liquidation politique ». Aussi, il est formel sur cette question.
Tandis que Khalifa Sall, loin de la formule rebelle, radicale, opte pour la concertation. Mais pour le moment, la relation entre Khalifa Sall et la coalition Yewwi Askan, particulièrement Ousmane Sonko, pourrait rester au beau fixe selon l’analyste politique Mamadou. A. Sy, si la compromission est écartée.
Qui sortira vainqueur de son option : la rue ou la table de discussion? Les prochains jours nous édifieront...
dakaractu
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