La rentrée scolaire a lieu lundi pour 12 millions d'élèves en France. Malgré la promesse gouvernementale d'un professeur devant chaque classe, la pénurie d'enseignants est toujours d'actualité. Une problématique cependant éclipsée médiatiquement par l'interdiction de l'abaya, qui a fait l'objet de nombreux débats.
Dernier jour de vacances avant la rentrée ce lundi 4 septembre. Quelque 12 millions d’élèves reprennent le chemin de l’école pour une rentrée scolaire où les pénuries d'enseignants, malgré la promesse d’un professeur devant chaque classe, sont éclipsées médiatiquement par l'interdiction de l'abaya.
Attendu au tournant dans ce poste complexe et très exposé, le nouveau ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, a promis pour sa première rentrée de "mettre le paquet sur les savoirs fondamentaux" et de "faire bloc" sur la laïcité.
Ligne de fermeté
En annonçant une semaine avant la rentrée, l'interdiction de l'abaya, ce vêtement long porté par les femmes dont le caractère religieux a longtemps fait débat, Gabriel Attal a donné le "la" de la rentrée médiatique. De son côté, la Première ministre, Élisabeth Borne, a récusé toute "stigmatisation", dénonçant au passage des "tentatives de provocation" et de "manipulation" sur la question, "notamment" de La France insoumise. "Il y a un principe, c'est la laïcité. Et il y a une loi qui interdit le port de tout signe ou tenue par lequel un élève manifeste son appartenance à une religion. C'est la loi qui doit s'appliquer à tous et nous veillerons à ce qu'elle soit bien appliquée", a insisté Élisabeth Borne.
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a, quant à lui, estimé en juin que l'abaya "n'est pas" un signe religieux musulman. "C'est une forme de mode", a abondé, le 27 juillet, sur BFMTV, Abdallah Zekri, le vice-président du CFCM. L'interdiction qui vaut aussi pour le port du qamis, version masculine de ce vêtement, fait cependant l'objet d'un référé-liberté devant le Conseil d'État par une association de défense des musulmans.
France 24
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