Le Ghana a récemment rejoint la liste des pays africains qui durcissent leurs lois contre les personnes LGBT+. Le Parlement ghanéen a adopté un projet de loi renforçant la répression de l'homosexualité, exposant désormais toute personne LGBT+ à des peines allant jusqu'à trois ans de prison, voire davantage pour la "promotion" ou le "soutien" d'activités LGBT+. Cette mesure s'inscrit dans une tendance plus large sur le continent, où 31 pays criminalisent les relations homosexuelles, a -t-on lu France 24.
La directrice régionale d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale, Samira Daoud, dénonce cette "guerre juridique homophobe". Elle souligne une tendance au durcissement des lois existantes et met en garde contre les potentielles retombées de telles mesures.
L'Ouganda a été parmi les premiers à adopter une législation draconienne contre les personnes LGBT+, suivie par d'autres pays comme le Kenya et la Tanzanie. En 2022, le Sénégal a également tenté d'adopter une loi répressive contre les personnes LGBT+, ce qui pourrait influencer d'autres pays de la région.
Cependant, certains pays africains ont récemment dépénalisé l'homosexualité, comme le Botswana, le Gabon et l'Angola. Malgré cela, 31 États sur 54 continuent de réprimer l'homosexualité, dont certains jusqu'à la peine de mort.
Ces législations discriminatoires sont souvent accompagnées de discours homophobes de la part des dirigeants politiques. Au Burundi, le président a appelé à "lapider" les couples gays, qualifiant l'homosexualité de "pratique abominable". Cette rhétorique alimente les violences verbales et physiques contre les personnes LGBT+ à travers le continent.
Les militants LGBT+ font face à des persécutions, des chantages, voire des violences physiques. En Ouganda, depuis l'adoption de la loi anti-LGBT+, de nombreuses personnes ont été attaquées, expulsées de leur maison ou ont perdu leur emploi en raison de leur orientation sexuelle. Malgré les défis, les militants continuent de lutter pour leurs droits et de soutenir ceux qui sont victimes de discrimination.
baoltimesnews : Moise Fall
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