Un ex-sénateur Haïtien passe aux aveux aux États-Unis dans l'affaire de l'assassinat de Jovenel Moïse

Create: mer 11/10/2023 - 13:23
Author: admin
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Un ancien sénateur haïtien, Joseph Joel John, a plaidé coupable devant un tribunal fédéral américain le mardi 10 octobre, reconnaissant avoir participé à l'organisation de l'assassinat de l'ancien président Jovenel Moïse en juillet 2021, selon des documents judiciaires consultés par l'AFP.

L'accord de plaidoyer révèle que Joseph Joel John, âgé de 52 ans, a fourni des véhicules et rencontré à plusieurs reprises d'autres conspirateurs, en Haïti et en Floride, dans le but de tuer le président Moïse.

Joseph Joel John devient ainsi la troisième personne inculpée aux États-Unis dans le cadre de cet assassinat. Les États-Unis ont compétence dans cette affaire car une partie du complot a été planifiée en Floride, un État qui abrite une importante diaspora haïtienne.

Auparavant, un officier de l'armée colombienne à la retraite, German Rivera, avait plaidé coupable en septembre pour son rôle dans l'assassinat du président haïtien, tandis qu'en juin, Rodolphe Jaar, de nationalités haïtienne et chilienne, avait été condamné à la réclusion à perpétuité pour avoir fourni des armes aux meurtriers.

L'assassinat de Jovenel Moïse a été perpétré par un commando de plus de 20 personnes principalement colombiennes, qui avait initialement pour mission d'enlever le président. Cependant, l'opération a évolué en assassinat, selon les documents du tribunal.

Une enquête américaine a révélé que les dirigeants de la société de sécurité CTU à Miami avaient projeté de kidnapper Jovenel Moïse pour le remplacer par un Américano-Haïtien, Christian Sanon, qui aspirait à devenir président du pays. En échange de l'enlèvement du président Moïse, des contrats lucratifs pour des chantiers d'infrastructures, ainsi que la fourniture d'équipements militaires et de forces de sécurité au futur gouvernement de Christian Sanon, leur avaient été promis.

Depuis l'assassinat de Jovenel Moïse, Haïti est plongé dans le chaos, avec des gangs de plus en plus violents contrôlant la majeure partie de Port-au-Prince. Face à cette crise, le Conseil de sécurité de l'ONU a donné son aval la semaine dernière à l'envoi d'une mission multinationale dirigée par le Kenya, prêt à fournir 1 000 policiers pour la stabilisation du pays. Cependant, un tribunal kényan saisi par l'opposition a temporairement suspendu l'envoi de policiers en Haïti.

baoltimesnews - Moise

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