Les images, qui avaient fait le tour des réseaux sociaux en République démocratique du Congo (RDC), témoignaient de la violence des événements : on y voyait des soldats d’une unité d’élite en uniformes jeter une dizaine de corps sans vie à l’arrière d’un véhicule militaire après la violente répression d’une manifestation dans l’est du pays.
Lundi 2 octobre, le colonel Mike Mikombe a été condamné à mort par la justice militaire, qui le jugeait pour cette intervention qui, le 30 août à Goma, a tué 57 civils, selon le dernier bilan officiel. Trois autres militaires ont été condamnés à dix ans de prison, et deux ont été acquittés.
Les avocats des condamnés, qui avaient plaidé l’acquittement, ont annoncé leur intention de faire appel. La peine capitale est souvent prononcée en RDC, mais n’est plus appliquée depuis vingt ans. Elle est systématiquement commuée en prison à perpétuité.
Vendredi, dans son réquisitoire, l’auditeur supérieur, qui représente le ministère public, n’avait pas requis la peine de mort mais la prison à perpétuité contre le colonel Mike Mikombe, principal accusé. La cour n’a pas retenu l’accusation de « crime contre l’humanité » mais celle de « meurtres ». Le ministère public avait également requis des peines allant de dix à vingt ans pour les cinq autres accusés.
Le Monde fr
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