Le président de la Chambre des représentants américaine, Kevin McCarthy, a été destitué mardi, ce qui constitue une première historique aux États-Unis. Cette décision découle de conflits internes au sein du Parti républicain, avec l'aile droite du parti critiquant McCarthy pour avoir négocié avec les démocrates un budget intérimaire pour financer le gouvernement fédéral.
Le chef républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a été évincé de son poste mardi 3 octobre, marquant ainsi un moment sans précédent dans l'histoire du Congrès américain. Après un débat animé entre les conservateurs à la Chambre, 216 élus ont voté en faveur de sa destitution, dont huit républicains, tandis que 210 s'y sont opposés. McCarthy a été entouré par des membres de son parti après ce vote historique, bien qu'il soit apparu souriant malgré la situation.
Cette destitution ouvre une période d'instabilité à la Chambre des représentants, où un remplaçant devra être choisi la semaine prochaine. McCarthy a déjà annoncé qu'il ne se représenterait pas, bien que les règles parlementaires le permettent. Il a déclaré lors d'une conférence de presse qu'il avait aimé chaque instant de son mandat en tant que 55e chef de la Chambre et qu'il restait "optimiste" malgré cette défaite.
McCarthy avait été élu de justesse en janvier, en raison de la faible majorité républicaine. Pour accéder à la présidence, il avait dû faire d'importantes concessions, notamment en acceptant que n'importe quel élu puisse convoquer un vote pour sa destitution, ce qu'a finalement fait Matt Gaetz.
Matt Gaetz a déclaré que c'était dans l'intérêt du pays d'avoir un meilleur président de la Chambre que Kevin McCarthy, ajoutant que personne ne lui faisait confiance en raison de ses promesses contradictoires. Il a principalement critiqué McCarthy pour avoir négocié avec les démocrates un budget intérimaire pour financer le gouvernement fédéral, ce qui était en désaccord avec de nombreux conservateurs. Gaetz l'a également accusé d'avoir conclu un "accord secret" avec le président Joe Biden concernant une aide potentielle à l'Ukraine, une mesure à laquelle l'aile droite du Parti républicain s'oppose fermement.
Malgré le soutien de la grande majorité de son groupe parlementaire, McCarthy a été destitué en raison de la mince majorité républicaine à la Chambre. Il a défendu ses négociations en affirmant que le gouvernement devait trouver des compromis.
Les démocrates n'ont pas soutenu McCarthy dans cette querelle interne au Parti républicain, préférant laisser les républicains gérer leurs propres problèmes. Les divisions au sein du parti sont devenues publiques, avec des élus conservateurs plaidant à la fois pour et contre la destitution de McCarthy.
Ces tensions internes ont également attiré l'attention de l'ancien président Donald Trump, qui a critiqué les républicains pour leurs querelles internes au lieu de se concentrer sur la lutte contre les démocrates de la gauche radicale.
Ce vote de destitution est sans précédent aux États-Unis depuis plus d'un siècle, et aucun président de la Chambre n'avait été destitué de son poste jusqu'à présent. Le président Joe Biden a appelé à l'élection rapide d'un nouveau chef de la Chambre pour faire face aux défis urgents auxquels le pays est confronté. Cependant, cette tâche s'annonce compliquée pour les républicains, qui devront se réunir dans une semaine pour choisir un nouveau candidat, avec un vote prévu le lendemain.
Moise
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