Le militant panafricaniste Kemi Seba, actuellement à Moscou pour assister au Forum sur la multipolarité, a révélé jeudi 29 février qu'il avait été informé par le ministère français de l'Intérieur de son intention de lui retirer sa nationalité française. Né Stellio Gilles Robert Capo Chichi à Strasbourg, de parents béninois naturalisés français, Kemi Seba détient également la nationalité béninoise, a-t-on lu jeune Afrique.
Dans une interview, il a déclaré avoir reçu une lettre datée du 9 février 2024, signée par Cédric Debons, sous-directeur de l'accès à la nationalité française, par délégation du ministre de l'Intérieur. Cette lettre l'accuse de prendre une "posture constante et actuelle résolument anti-française", susceptible de nuire aux intérêts français et de constituer une déloyauté manifeste. Les accusations portent notamment sur ses activités visant à attiser un sentiment anti-français en Afrique de l'Ouest et à inciter à la rébellion contre les autorités locales perçues comme proches des autorités françaises, relate le journal.
La notification de l'engagement de la procédure de perte de nationalité s'appuie sur l'article 23-7 du Code civil français et l'article 29 du décret 93-1362 du 30 décembre 1993. Conformément à la loi, Kemi Seba dispose d'un mois pour présenter ses éventuelles observations. Pour le militant, cette démarche représente une "décoration de guerre", soulignant ainsi une opposition farouche à la politique française.
baoltimesnews : Moise Fall
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