Découvertes macabres au large de Dakar : l'incinération des corps n'est pas exclue

Create: mar 24/09/2024 - 06:51
Author: admin
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Une nouvelle tragédie liée à l'émigration clandestine a frappé les côtes sénégalaises. Ce dimanche soir, une pirogue transportant des migrants, retrouvée à 70 km au large de Dakar, continue de révéler des scènes de désolation. La pirogue, partie de Mbour il y a plus d’un mois, comptait à son bord une centaine de personnes. Les autorités ont découvert une trentaine de corps en état de décomposition avancée, ainsi que des squelettes.

Les éléments de la Marine nationale et des sapeurs-pompiers, qui ont procédé à la récupération des dépouilles, font face à une situation délicate. L’état des corps rend leur identification quasiment impossible, en plus d'une odeur nauséabonde qui complique les opérations de sauvetage. Les options de gestion des cadavres sont limitées : il est impossible de les sortir du bateau ou de les jeter en mer. Une incinération de la pirogue pourrait être envisagée, mais cela nécessite une autorisation directe du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, actuellement en déplacement à l’étranger.

Selon les informations recueillies par DakarActu, la procédure d’incinération consiste à mettre de l’essence sur la pirogue pour brûler les corps sur place. Cette solution ne pourrait être adoptée que si le Président donne son accord, en raison des engagements internationaux du Sénégal, notamment en lien avec la Convention internationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS).

En l'absence de toute pièce d'identité, aucun des cadavres n’a pu être formellement identifié. Cependant, certaines découvertes sur les corps suscitent des interrogations. Certains des migrants portaient des vêtements associés au mouvement des "Baye Fall", tandis que trois autres portaient des bracelets du parti politique Pastef. Cela suggère que des militants ou sympathisants du Parti au pouvoir pourraient figurer parmi les victimes.

Cette pirogue, portée disparue depuis le mois d’août, transportait environ 150 personnes et avait pour destination les îles Canaries. Ce drame migratoire rappelle l’urgence de trouver des solutions durables à l'émigration clandestine qui continue de décimer la jeunesse sénégalaise.

baoltimesnews : Aicha Diop

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