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L’énergie peut faire office de levier d’influence imparable et le Qatar ne le sait que trop. A l’heure où l’Union européenne tente de remplacer le gaz russe par d’autres sources d’approvisionnement, l’émirat, l’un des principaux producteurs de gaz au monde avec les Etats-Unis et l’Australie (à eux trois, ils comptent près de 60 % des exportations mondiales), a bien conscience que, depuis les débuts du conflit en Ukraine, il a une carte à jouer auprès du Vieux Continent. Il l’a d’ailleurs fermement fait valoir, dimanche 18 décembre.
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Alors que l’UE brandissait des mesures de représailles à l’encontre de l’émirat, impliqué dans le scandale de corruption qui a récemment frappé le Parlement européen, les autorités qataries ont, ce même dimanche, haussé le ton. La posture européenne pourrait avoir un « effet négatif » sur la « sécurité énergétique mondiale », a fait savoir un diplomate de l’émirat.
De fait, le Qatar a livré à l’UE, sur les dix premiers mois de l’année 2022, 16 % de ses approvisionnements en gaz naturel liquéfié (GNL). Il est son deuxième fournisseur, après les Etats-Unis et devant la Russie. Et l’émirat est de plus en plus courtisé par les pays de l’Union européenne. En témoignent les récentes tournées officielles à Doha de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement, du président français, Emmanuel Macron, au chancelier allemand, Olaf Scholz, en passant par le président du conseil européen, Charles Michel. Avec, à la clé, la signature de plusieurs contrats, dans un contexte où le GNL représente désormais près de 40 % des importations de gaz de l’Europe, contre 22 % l’an dernier.
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