La situation chaotique au Capitole se poursuit alors que Steve Scalise, le candidat républicain désigné pour le poste de président de la Chambre des représentants, a annoncé jeudi soir son retrait de la course en raison de l'impossibilité de rassembler suffisamment de voix de son propre parti pour sa confirmation.
Face à des négociations sans fin et sans résolution, le candidat républicain au poste de chef de la Chambre des représentants américaine a jeté l'éponge jeudi 12 octobre, laissant le Congrès plongé plus profondément dans la crise.
Steve Scalise, élu de Louisiane et chef de file des républicains, avait remporté de justesse une élection informelle mercredi pour remplacer Kevin McCarthy, destitué le 3 octobre, en tant que speaker de la Chambre. Cependant, en raison d'un manque de soutien au sein de son propre parti, déchiré par des divisions internes entre modérés et partisans de Trump, il a annoncé jeudi soir son retrait. "Ça a été une sacrée aventure, et il y a encore du travail. Je viens de dire à mes collègues que je retire mon nom comme candidat au poste de speaker", a déclaré Steve Scalise aux journalistes.
Avec cette annonce, la recherche d'un nouveau président pour le Congrès américain, paralysé depuis plus d'une semaine, devient de plus en plus complexe. Si le Sénat est aux mains des démocrates de Joe Biden, c'est la Chambre des représentants, contrôlée par les républicains, qui est désormais dans une impasse.
La destitution surprise du speaker Kevin McCarthy a exposé les divisions béantes au sein du camp conservateur américain, à moins d'un an des élections présidentielles de 2024, suspendant la plupart des pouvoirs de cette institution. Incapable de s'entendre sur un successeur, cette chambre, l'une des plus puissantes du monde, est aujourd'hui plongée dans une paralysie sans précédent.
Les États-Unis se trouvent ainsi dans l'incapacité de voter une nouvelle aide à Israël, leur allié historique en pleine guerre avec le Hamas, ou d'allouer des fonds supplémentaires à l'Ukraine, en proie à une invasion russe, mettant en péril l'administration publique en l'absence d'un nouveau budget fédéral.
Steve Scalise, également connu pour avoir survécu à une fusillade en 2017, espérait soumettre sa candidature au vote de tous les membres de la Chambre. Cependant, une dizaine de conservateurs ont immédiatement exprimé leur opposition à sa candidature, invoquant diverses raisons, y compris ses positions budgétaires, sa santé et un discours prononcé il y a deux décennies lors d'une convention liée à un ancien chef du Ku Klux Klan.
La durée du blocage reste incertaine, et la confusion règne à tous les niveaux du parti républicain. "Ce pays compte sur nous pour nous unir. La Chambre des représentants a besoin d'un président, et nous devons la faire fonctionner à nouveau", a insisté Steve Scalise. "Mais il est clair que tout le monde n'est pas prêt, et les divisions persistent", a-t-il ajouté.
Le Parti démocrate de Joe Biden, minoritaire à la Chambre, observe avec inquiétude ces tractations chaotiques au Congrès. Sa seule issue pourrait être une alliance inattendue avec des républicains modérés, qui pourrait mettre un terme à cette situation sans précédent. "La guerre civile des républicains à la Chambre continue de paralyser le Congrès", a regretté jeudi le chef démocrate Hakeem Jeffries, soulignant que "seule une solution bipartite peut nous sortir de cette impasse".
baoltimesnews - Moise
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