Né à la suite du viol et du meurtre tragique de Binta Camara en 2019, le collectif "Dafa Doy" a été créé pour dénoncer ces actes odieux et revendiquer la criminalisation du viol et de la pédophilie, une loi adoptée en janvier 2020. Depuis lors, le collectif s'emploie activement à vulgariser cette loi et sensibiliser la population.
Ce mardi, le collectif "Dafa Doy" a organisé une rencontre au centre culturel régional de Diourbel, réunissant une centaine de participants pour discuter des violences sexuelles et des stratégies de prévention.
La chargée de projet du collectif, Ndeye Aminata Niang Lo, a souligné l’importance de ce dialogue pour identifier les moyens efficaces de réduire ces violences : "Le dialogue est initié pour voir les voies et moyens et les stratégies à prendre pour faire reculer ce phénomène."
Cette initiative s’inscrit dans un plan d’actions que le collectif développe à Diourbel. Depuis deux ans, "Dafa Doy" mène des campagnes de sensibilisation dans les trois départements de la région. Penda Cissé, la coordonnatrice régionale du collectif, a détaillé les activités récentes : "Hier, nous étions à Bambey pour deux causeries dans des écoles. Aujourd'hui, nous avons rencontré les autorités pour les imprégner davantage des activités du collectif."
Elle a également exhorté les jeunes filles à se mobiliser et à dénoncer les violences sexuelles, une arme clé dans cette lutte : "Notre objectif est de mettre les femmes et les enfants à l’abri de toute forme de violences sexuelles."
La rencontre a rassemblé des experts, des organisations communautaires de base (OCB), des mouvements associatifs, l'association de personnes handicapées, et des organisations de la société civile, des daaras. Ce dialogue a permis de mieux comprendre la perception des populations par rapport au phénomène des violences sexuelles et d'élaborer des stratégies de prévention adaptées.
Le collectif "Dafa Doy" reste déterminé à lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants, espérant créer un environnement sûr et respectueux pour tous.
baoltimesnews : M.S
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