Une attaque jihadiste d'une ampleur considérable a endeuillé la ville de Djibo, dans le nord du Burkina Faso, où au moins 40 civils ont perdu la vie lors d'un assaut brutal mené par "plusieurs centaines d'hommes armés". L'attaque, survenue dimanche, a également impliqué un détachement de l'armée burkinabè, avec "quelques soldats" tués dans les violences, tandis que "plusieurs dizaines" d'assaillants ont perdu la vie, selon des sources sécuritaires, relate France 24.
Le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a confirmé mardi que le bilan des victimes civiles s'élevait à au moins 40 personnes, soulignant que l'attaque visait une base militaire, des habitations, et les camps de personnes déplacées internes de la ville de Djibo, dans la région du Sahel.
Selon les informations fournies par des sources sécuritaires, le groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, était à l'origine de l'attaque. Les assaillants ont tenté de pénétrer dans la base militaire, mais ont été repoussés par les forces de sécurité, entraînant des pertes significatives du côté des assaillants.
L'attaque, qui a duré plus de trois heures, a été marquée par l'utilisation de motos et de pickups par les assaillants, ainsi que des tirs à l'arme lourde, dont certains ont visé l'appui aérien des forces de défense burkinabè. Les autorités ont réagi avec rapidité, neutralisant plusieurs dizaines de terroristes dans le cadre de la contre-offensive.
La ville de Djibo avait été assiégée par des groupes jihadistes pendant plusieurs mois, et les forces armées burkinabè ont réussi à repousser cette tentative de prise de contrôle, la qualifiant de "horde de terroristes" cherchant à semer la mort et la désolation.
Depuis 2015, le Burkina Faso est confronté à une escalade de violences perpétrées par des groupes jihadistes affiliés à l'État islamique et à Al-Qaïda. Ces attaques ont causé plus de 17 000 décès, tant civils que militaires, en huit ans, avec une recrudescence alarmante en 2023, selon l'ONG Acled.
Les autorités burkinabè continuent de lutter contre cette menace persistante, entraînant le déplacement de plus de deux millions de personnes à l'intérieur du pays, selon le Conseil national de secours d'urgence et de réhabilitation (Conasur). La communauté internationale suit de près la situation au Burkina Faso, exprimant sa préoccupation face à la détérioration de la sécurité dans la région du Sahel.
baoltimesnews : Moise Fall
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