Avec seulement vingt et un élus, la formation est devenue centrale dans le jeu parlementaire en portant, notamment, une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites. Le texte est examiné au Palais-Bourbon, en commission, à partir du mercredi 31 mai.
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« On a choisi d’établir un rapport de force pour contraindre l’exécutif à la discussion car elle n’arrive pas à se faire naturellement… A force de frapper gentiment à la porte, on finit par avoir envie de l’enfoncer », expose calmement Bertrand Pancher. Pour le député de la Meuse – quatrième mandat au compteur –, président du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) à l’Assemblée nationale, pas question de faire retomber la pression sur l’exécutif près de deux mois après la promulgation de la réforme des retraites.
A la tête du plus petit groupe du Palais-Bourbon avec vingt et un députés, M. Pancher s’emploie à accroître la notoriété de sa formation composite qui comprend autant de députés ultramarins que de transfuges de la gauche réfractaires à la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), en passant par une poignée d’élus centristes de l’ancien groupe UDI, trois élus indépendantistes corses, un régionaliste breton et des élus divers droite.
Une formation « technique » à ses origines qui, grâce à la caisse de résonance de la bataille des retraites, multiplie les initiatives pour exister dans l’espace politique : création d’une association (Utiles), de comités locaux et l’appel au lancement d’une liste aux élections européennes et d’un gouvernement alternatif. « Les retraites, c’est un objet politique formidable pour eux, ils n’ont aucun intérêt à tourner la page », observe le rapporteur général du budget (Renaissance), Jean-René Cazeneuve.
« Déni de démocratie » du gouvernement
Le 8 juin, deux jours après une quatorzième journée de mobilisation à l’appel de l’intersyndicale, les députés LIOT tenteront de faire adopter leur proposition de loi visant à abroger le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Dès mercredi 31 mai, le texte sera examiné en commission des lois à l’Assemblée. Face aux velléités du camp présidentiel d’empêcher tout vote sur ce texte – jugé « extrêmement dangereux pour la démocratie et irresponsable » par la première ministre, Elisabeth Borne –, Bertrand Pancher a rédigé un courrier à l’adresse d’Emmanuel Macron, lundi 29 mai, pour exiger que sa proposition de loi soit bien débattue. « Je souhaite vous
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