C’est hallucinant pour un pays qui se targue d’être un modèle de la démocratie!
Oui, ce qui se passe au Sénégal est inédit: des arrestations d’opposants à la pelle, des réunions politiques interdites sauf pour ceux qui sont au pouvoir par le ministère de l’intérieur.
La volonté affichée du gouvernement de déchoir Ousmane SONKO de ses droits civiques malgré sa déclaration de non acquiescement de son jugement par contumace.
Ils manigancent de le soustraire des listes électorales, puisqu’ils disent qu’il a été arrêté dans une procédure différente de celle de la contumace.
Même si SONKO est en prison, ils le considèrent comme un fugitif recherché.
Ils poussent la forfaiture tellement loin, qu’ils vont finir par choquer même les républicains de leur camp.
Aujourd’hui, nous nous demandons comment au Sénégal, un président en fin de mandat, peut s'arroger le droit de décider de qui pourra se présenter aux prochaines élections?
En clair, il ne lui reste que six mois pour faire la passation de service et certainement avec une personnalité de
l'opposition.
Logiquement, durant cette courte période qui lui reste, il devrait veiller plutôt à la stabilité du pays et préparer ses valises.
Hélas, il n'en a cure. En fait, le président tient son camp car c'est lui qui dispose des fonds politiques nécessaires pour acomplir une campagne électorale dans un pays où le clientélisme est de rigueur.
De surcroît, il cherche vaille que vaille à installer la peur aussi bien chez ses partisans que chez ses adversaires.
Quand un ministre de la justice, par ailleurs professeur de droit ose venir affirmer que la condamnation par contumace d’Ousmane SONKO est toujours d'actualité alors que le concerné est en prison entre leurs mains, nous nous demandons dans quel pays sommes-nous?
Même les non professionnels du droit doués de raison savent que la condamnation par contumace est relative à un inculpé qui a disparu et dont on ne sait pas où il se trouve. Le jour où on lui mettra la main dessus, quelqu'en soit le motif, la contumace tombe automatiquement et l'inculpé devra être rejugé.
Ce gouvernement excelle dans les contre-vérités, la manipulation et l’acharnement sur les militants de PASTEF. Les réunions politiques et les points de presse des opposants sont systématiquement interdits.
Ce régime a complétement détruit la démocratie sénégalaise, la justice, et le respect que la grande majorité des sénégalais avait envers les chefs religieux qui, un peu avant l’entame de son magistère, les avaient déjà libellés comme « citoyens ordinaires ».
Il a politisé, à bien des égards, la haute fonction publique.
Au niveau internationnal, il a terni l'image positive du Sénégal dans une Afrique en pleine dynamique de révolution.
Nous sommes passés d’une démocratie magnifiée à une dictature debout avec une confusion insolente entre l'Etat et le parti (Rts pour diffuser les activités de Benno et le choix porté sur le PM comme candidat en 2024).
La situation est gravissime mais malheureusement la population n'en a pas conscience ou la considère comme un pis-aller.
Nous vous prenons à témoins et vous demandons de faire votre opinion.
Demain fera jour!
Matar SENE, membre du bureau politique national et coordonnateur communal de PASTEF Diourbel.
- Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire