Les États-Unis, qui ont récupéré d'importantes parties de capteurs et d'électronique du ballon chinois abattu le 4 février au large de la Caroline du Sud, ne sont pour l'instant pas en mesure de dire si les objets volants abattus ces derniers jours étaient eux aussi dotés d'une capacité de surveillance.
Les États-Unis ont récupéré d'importantes parties de capteurs et d'électronique du ballon chinois abattu début février, a annoncé, lundi 13 février, l'armée américaine, tandis que la tension monte avec la Chine autour d'accusations réciproques d'espionnage.
"Les équipes ont été en mesure de récupérer d'importants débris sur le site, y compris tous les capteurs prioritaires et les pièces électroniques identifiées ainsi que de grandes parties de la structure", a déclaré le Commandement nord-américain dans un communiqué.
Pour Washington, il ne fait pas de doute qu'il s'agissait d'un ballon espion chinois, entré sur le territoire américain depuis plusieurs jours avant d'être abattu. Pékin, de son côté, a assuré qu'il s'agissait d'un aéronef civil utilisé à des fins de recherches, principalement météorologiques.
Ce ballon a été abattu le 4 février par un avion de chasse F-22 au large de la Caroline du Sud et des équipes ont aussitôt été déployées au large pour récupérer les débris en mer.
Les avions de chasse américains ont depuis abattu trois mystérieux objets volants, un au-dessus de l'Alaska (nord-ouest), un deuxième au-dessus du Yukon dans le Nord-Ouest canadien et le troisième au-dessus du lac Huron, dans le nord des États-Unis.
Sur ces derniers, l'exécutif américain a fait savoir, lundi, qu'il ne savait rien, par la voix de John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, rattaché au président Joe Biden. "On n'est pas certains qu'ils aient été dotés ou non d'une capacité de surveillance, mais on ne peut pas l'exclure", a-t-il dit.
Capacités radar affinées
Venant après la destruction du ballon chinois par les États-Unis, qui accusent Pékin d'avoir une "flotte" d'aéronefs espions dans le monde entier, ces découvertes successives ont alimenté les spéculations sur une opération de surveillance chinoise.
"L'une des raisons pour lesquelles on en voit plus, c'est que nous les cherchons plus", a dit John Kirby pour tenter d'y répondre, expliquant qu'après l'affaire du ballon chinois, les États-Unis avaient affiné leurs capacités radar. Sans cela, "il est difficile de détecter des objets qui se déplacent lentement à haute altitude", a-t-il dit, faisant savoir que ceux abattus ces derniers jours semblaient se déplacer au gré du vent, sans système de propulsion ou de pilotage.
Le porte-parole de la Maison Blanche a souligné que ce qu'il en reste, après qu'ils ont été détruits par des missiles d'avions de chasse, est retombé soit sur des eaux gelées de l'Alaska, soit dans des zones reculées du Canada, soit dans les profondeurs d'un lac, compliquant les opérations de récupération.
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John Kirby a par ailleurs répété que ces mystérieux objets ne présentaient pas de "menace" militaire, mais qu'ils pouvaient mettre en danger le trafic aérien civil, ce qui a conduit le président Joe Biden à donner l'ordre de les abattre.
Un objet "octogonal"
Quelques éléments ont malgré tout filtré. Les deux premiers "objets" détruits avaient la taille d'une petite voiture – alors que le ballon chinois était aussi gros que trois autobus – et volaient à 12 000 mètres. Celui détruit dans le Yukon était selon Ottawa de forme "cylindrique". Puis le Pentagone a décrit l'aéronef détruit dimanche comme "octogonal", sans nacelle, se déplaçant lentement à une altitude de 6 000 mètres.
John Kirby s'est bien gardé de faire un parallèle entre ces "objets" et le ballon chinois abattu. "Nous savions exactement ce que c'était. Nous l'avons vu ralentir, manœuvrer, essayer d'observer ce que nous pensons être des sites militaires sensibles", a-t-il dit.
Ce que la Chine dément : elle a reconnu être propriétaire du ballon, mais le décrit comme un appareil météo ayant dérivé de manière involontaire. Elle a d'ailleurs fait la même affirmation, le 6 février, à propos d'un ballon survolant l'Amérique latine
source: France 24
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