L’embargo avait été annoncé à titre provisoire fin mars. La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) a confirmé l’interdiction du commerce du bois de rose dans seize pays de l'Afrique de l'Ouest, le 8 juin. Le pillage de Pterocarpus erinaceus – connu sous le nom de "bois de vène" au Sénégal ou de "kosso" au Nigeria – met en danger la survie de l’espèce, face à l'expansion de la demande chinoise en mobilier de luxe.
Actuellement, la région représente la première source d’approvisionnement de Pékin. Ainsi, depuis 2017, l’équivalent de 6,5 millions d’arbres, pour un montant de 1,9 milliard d’euros aurait été coupé dans les pays ouest-africains pour alimenter le marché chinois.
Selon l'activiste, Raphaël Edou, le trafic de bois de rose vers la Chine a aussi généré de "l'insécurité" sur place. "Plusieurs mouvements rebelles utilisent l'argent de ce trafic pour financer des armes, notamment Boko Haram".
Raphaël Edou évoque "une décision historique". "Les pays de l’Afrique de l’Ouest ont pris des mesures pour interdire l’exploitation du bois de rose depuis des années, détaille-t-il. Mais ils ont du mal à faire appliquer leurs propres lois, cela ne marchait pas. Cette fois-ci, la mesure sera respectée, je le crois. Puisque la Chine, le grand importateur du bois de rose, est tenue de respecter cette convention. 184 pays sont membres de la Cites, dont la Chine, et la décision s’applique à tous", rapporte TV5
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