Les forces armées burkinabè ont tué la semaine dernière un chef jihadiste, Tidiane Djibrilou Dicko, qui dirigeait une katiba (unité combattante) du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), a appris mardi l'AFP auprès de sources sécuritaires.
"Tidiane Djibrilou Dicko a effectivement été neutralisé avec une dizaine d'autres terroristes lors d'une frappe aérienne effectuée le jeudi 26 mai, près de Tongomayel", dans la province du Soum, dans le nord du Burkina, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire proche de l'état-major de l'armée, confirmant une information de l'agence de presse officielle burkinabè AIB.
Selon une autre source sécuritaire, "il a été neutralisé après avoir été localisé dans la zone de Djibo (chef-lieu de la province du Soum) avec plusieurs dizaines d'hommes", alors qu'il était "pratiquement sur le point de mener une attaque contre un convoi".
Transfuge de l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS), Tidiane Djibrilou Dicko était considéré comme étant à la manoeuvre de la plupart des attaques dans cette région, dont l'une a fait plus de quarante morts à Silgadji, en janvier 2020.
Il avait ensuite rejoint le GSIM, lié à Al-Qaïda, au milieu de l'année 2021, poursuivant les attaques d'envergure contre les populations civiles et les forces armées, dans la zone de Djibo.
Dans un communiqué transmis à l'AFP, l'armée affirme poursuivre sa "montée en puissance, combinée à une reconfiguration du dispositif opérationnel sur le théâtre national" et "le maintien de la pression sur les groupes armés à travers une offensive permanente".
Les 27 et 28 mai, plusieurs actions offensives, terrestres et aériennes, visant à mettre hors d’état de nuire les membres de groupes jihadistes, ont notamment permis d'en tuer au moins 39 dans la province de la Kossi, dans le nord-ouest du pays, selon l'armée.
Le Burkina Faso, en particulier le nord et l'est, est la cible d'attaques jihadistes depuis 2015 perpétrées par des mouvements affiliés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique qui ont fait plus de 2.000 morts et 1,8 million de déplacés.
Le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a renversé fin janvier le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'être inefficace face à la violence jihadiste, a fait de la question sécuritaire sa "priorité".
Après une relative accalmie lors de sa prise de pouvoir, M. Damiba fait face à une recrudescence d'attaques de jihadistes présumés qui ont fait depuis mi-mars plus de 200 morts, civils et militaires.
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