Une série de refoulements de ressortissants français à leur arrivée à l'aéroport de Niamey suscite des interrogations sur la possible mise en place d'une mesure de réciprocité par les autorités nigériennes. Alors que des informations relayées par un document d'Air Burkina semblaient indiquer que les passagers français étaient désormais persona non grata au Niger, la compagnie aérienne a démenti formellement cette allégation dans la soirée du 1er février 2024, a -t-on appris sur Rfi.
Le document controversé, initialement présenté comme une note interne d'Air Burkina, stipulait que, selon les autorités nigériennes, tout passager de nationalité française n'était plus autorisé à entrer sur le territoire nigérien. Cependant, la direction d'Air Burkina a nié être à l'origine de ce document, tout en évitant de clarifier la possibilité d'embarquer des passagers français à destination de Niamey.
Du côté de Royal Air Maroc, une source a indiqué que depuis près d'une semaine, une autorisation spéciale des autorités nigériennes était requise pour les passagers français.
Bien que des sources internes à Air Burkina aient authentifié le document en question, une source proche du pouvoir nigérien a déclaré qu'il n'existait pas de consigne officielle à ce sujet. Cependant, cette même source a confirmé que la police nigérienne avait effectivement refoulé plusieurs ressortissants français ces derniers jours à l'aéroport de Niamey.
RFI a pu confirmer au moins cinq cas de refoulement, dont l'un concernait un individu en possession d'un passeport diplomatique des Nations unies. Des spéculations circulent quant à la possibilité que ces mesures soient une réponse de réciprocité après l'annulation par Paris des visas de certaines personnalités nigériennes critiques envers la France. La situation demeure tendue, et les autorités françaises et nigériennes n'ont pas encore commenté officiellement sur ces événements.
baoltimesnews : Moise Fall
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