Les cours du pétrole sont en baisse à la suite de l'annonce du report de la réunion de l'Opep+, initialement prévue dimanche 26 novembre, désormais reportée au jeudi suivant. Cette décision alimente les spéculations autour de divergences au sein des pays producteurs, notamment entre l'Arabie saoudite et certains États pétroliers africains, informe France 24 .
La réunion, initialement considérée comme cruciale, a remis sur la table des désaccords apparents qui semblaient résolus en juin dernier. À l'époque, l'Opep+ avait réussi à persuader des États africains tels que l'Angola, le Congo et le Nigeria de réduire leur production en 2024, arguant de leur incapacité à produire davantage.
L'accord avait permis de résoudre les différends entre l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis concernant les quotas. En échange, les pays africains avaient obtenu la garantie qu'ils pourraient potentiellement augmenter leur production après un audit de leurs capacités réelles d'extraction de pétrole brut.
Frustrations en Angola et au Nigeria
Cependant, cinq mois plus tard, les limitations de production imposées aux États pétroliers africains suscitent toujours des frustrations. Cela a conduit au report de la réunion visant à finaliser les quotas de l'Opep+ pour l'année prochaine.
L'Angola et le Nigeria souhaiteraient obtenir l'autorisation d'augmenter leur production, selon des sources. Le Nigeria se base sur des statistiques du mois dernier, ayant réussi à extraire 36 000 barils de plus par jour que son objectif pour 2024. En revanche, l'Angola, qui n'a pas atteint les quotas fixés pour l'année prochaine, cherche à défendre sa position malgré une production inférieure de 110 000 barils par jour en octobre par rapport à son autorisation.
« Un petit bras de fer »
Bien que ces producteurs soient importants sur le continent, leur poids sur le marché international est limité, dépendant largement des décisions de l'Arabie saoudite, le principal acteur influençant les prix du pétrole. Un négociant en pétrole souligne que tout différend entre ces États ne peut être qu'un « petit bras de fer » compte tenu du poids des pays concernés.
Cependant, la simple annonce du report de la réunion a déjà eu un impact négatif sur les cours du pétrole, qui étaient en baisse de plus de 15 % depuis septembre. Ce report n'est pas seulement le signe de potentiels désaccords, mais il suscite également des doutes quant au maintien des importantes réductions de production opérées par l'Arabie saoudite. Si ces réductions étaient levées ou allégées, l'offre augmenterait, entraînant inévitablement une baisse des cours du pétrole.
baoltimesnews : Moise
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