Naftali Bennett est devenu ce dimanche, à la faveur d'un jeu de coalition, le 13e Premier ministre d'Israël. Il succède à Benjamin Netanyahu, son mentor.
Naftali Bennett a fini par avoir la peau de "Bibi". Après plusieurs années passées dans l'ombre de Benjamin Netanyahu, cette figure de l'extrême droite israélienne est devenu ce dimanche soir le nouveau Premier ministre de son pays. Une consécration pour ce personnage atypique qui, à seulement 49 ans, semble déjà avoir plusieurs vies.
Fils d'immigrants américains, ce natif d'Haïfa débute sa carrière dans la prestigieuse unité militaire "Sayeret Matkal". Il restera six ans sous l'uniforme. Après l'armée, diplôme de droit en poche, il prend un premier virage à 180 degrés et se lance dans les nouvelles technologies. Avec un certain succès : avec son entreprise de cybersécurité Cyotta, il devient une figure de la "start-up nation" en Israël avant de vendre sa société pour 145 millions de dollars en 2005.
"Les terroristes doivent être tués, pas libérés"
L'année suivante, il décide de repartir à zéro et fait le saut en politique. Il s'encarte au Likoud, le parti pour lequel a toujours voté sa famille et où il devient le bras droit d'un certain Benjamin Netanyahu. Très proches, les deux hommes prennent rapidement leurs distances. Deux ans plus tard, Naftali Bennett quitte le parti pour diriger le Conseil de Yesha, principale organisation représentant les colons israéliens en Cisjordanie, qui deviendront son fonds de commerce politique, même si lui n'a jamais habité dans l'une de ces implantations controversées.
En 2012, ce père de quatre enfants prend les rênes de Foyer Juif, le parti historique des colons qui s'est ensuite greffé à d'autres micro-partis pour former "Yamina" (À droite). C'est alors qu'il multiplie pendant des années les propos nationalistes musclés. Selon lui, il n'y a pas d'occupation israélienne en Cisjordanie car "il n'y a jamais eu d'Etat palestinien". Autre déclaration fracassante : les "terroristes doivent être tués, pas libérés".
LCI
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