Mort d'un directeur d'école après la mise en examen d'un enseignant pour agressions sexuelles
Le directeur d'un établissement catholique a été retrouvé mort peu de temps après l'annonce de la mise en examen d'un de ses enseignants pour agressions sexuelles.
Le directeur d'un établissement catholique privé de Bordeaux, dont l'un des enseignants avait été mis examen vendredi 23 juin pour agressions sexuelles, est mort ce lundi, a annoncé le rectorat, sans préciser la cause de sa mort. «Suite au décès du directeur de l'école Saint-Genès La Salle de Bordeaux, le rectorat de l'académie de Bordeaux apporte tout son soutien à sa famille, à la communauté scolaire et aux élèves», indique un communiqué de presse.
Sa mort survient quelques jours après l'interpellation d'un instituteur de cet établissement catholique prisé de la ville, pour des faits d'agressions sexuelles sur mineur de 15 ans, voyeurisme sur mineur et détention d'images pédopornographiques, comme l'indiquait le parquet dimanche au Figaro, confirmant une information de Sud-Ouest.
Filmés sous la douche
C'est lors d'une classe découverte «littoral» sur le bassin d'Arcachon, à Andernos-les-Bains, à laquelle participaient trois classes de CM2 de l'ensemble scolaire privé Saint-Genès La Salle, que certains faits ont été dénoncés. Quatre élèves avaient alors alerté une maman accompagnatrice que cet enseignant «les avaient filmées sous la douche en passant son téléphone portable sous la porte des cabines individuelles», a indiqué la procureure de la République adjointe de Bordeaux, Rachel Bray.
Le lendemain, le chef d'établissement signalait au parquet de Bordeaux des faits de voyeurisme aggravés et mettait en cause cet enseignant titulaire. Professeur de CM1, il remplaçait alors une collègue, selon Sud Ouest.
Détention provisoire
Une enquête de flagrance était ouverte du chef de voyeurisme sur mineur et confiée aux services de police de la sûreté départementale qui mettaient mercredi l'homme en garde à vue. «L'exploitation du matériel informatique permettait notamment de découvrir des photos de jeunes filles sous la douche, plusieurs captures d'écran de vidéos au cours desquelles le mis en cause procédait à des attouchements de nature sexuelle sur mineures et quelques images à caractère pédopornographique téléchargées», précise la magistrate.
Après avoir nié l'intégralité des faits, l'instituteur a reconnu «une partie des faits reprochés». Il a été placé en détention provisoire.
seneweb
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