La présidente de l’Association des femmes de l’Afrique de l’Ouest (AFAO) a invité les gouvernants et parties prenantes au 2e Forum Dakar sur l'agriculture à régler les préalables à la souveraineté alimentaire.
‘’L’Afrique est très riche mais très pauvre de par son management. Nous avons tous une part de responsabilité’’, a dit Khady Fall Tall interrogé par l’APS, en marge de la clôture vendredi au CICAD au forum ‘’Nourrir l’Afrique ; Autosuffisance et résilience’’.
Elle a notamment cité parmi les préalables à la souveraineté alimentaire la maitrise de l’eau, la mécanisation de l’agriculture, le financement des producteurs, la préservation des exploitations familiales et une meilleure implication des femmes productrices.
Il faut avoir les moyens, les ressources et le sérieux qu’il faut pour nourrir l’Afrique de façon endogène, a-t-elle indiqué.
‘’La nourriture de l’Afrique c’est d’abord la préoccupation des femmes depuis la nuit des temps maintenant qu’on est en train de privilégier la méthode endogène on ne peut que s’en réjouir en tant qu’organisme travaillant sur cette question’’, a-t –elle souligné.
Pour Khady Fall Tall, ‘’il va falloir aller vers une rupture de paradigmes pour essayer d’aller vers des solutions simples parce que nourrir ses populations est la première obligation pour un dirigeant comme le ferais un chef de ménage’’.
Elle a rappelé que les contributions des femmes africaines dans leur foyer, dans les systèmes de production alimentaire et dans les économies nationales doivent être prise en compte dans cette nouvelle dynamique de souveraineté alimentaire.
S'appuyant sur des statistiques, elle a avancé une force agricole des femmes de l’ordre de 61% en Afrique. Aussi, s'est-elle réjouie d’une telle prise en compte stratégique tout au sommet de l’Afrique’’
‘’Ce sommet qui est une grande réussite au regard de la mobilisation non pas des acteurs comme nous, ou des producteurs, mais des décideurs avec 40 pays représentés soit par des Chefs d’Etat, des vice-présidents, de Premiers ministres ou de ministres sur une question aussi importante que la nourriture de l’Afrique’’, a relevé Khady Fall Tall
‘’On peut penser avec cette présence d’autant de chefs d’Etat (16) que cela va changer et très rapidement sur la question de la souveraineté alimentaire’’, a t –elle ajouté.
L’AFAO a toujours prôné cet approche mais maintenant que c’est arrivé au sommet avec cet engagement au plus haut niveau, ‘’nourrir l’Afrique va dépasser le stade de slogan’’.
Elle a dit espérer que ‘’les engagements pris de l’ordre de 30 milliards de dollars seront au rendez-vous et à temps réel pour qu’on aille de manière concrète à la réduction de la pauvreté et de la faim en Afrique qui abrite 65% des terres arables, le plus d’eau souterraine alors que l’on ne cultive le plus souvent que pendant l’hivernage’’.
L’AFAO est une organisation régionale créée en 2005 à Dakar et regroupant 15 pays de la CEDEAO. L’association a ouvert à Gorom (Département de Rufisque) un centre qui propose de formation aux métiers de l’agriculture et de la transformation de céréales pour les femmes.
aps
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