La situation politique en Haïti prend un nouveau tournant alors que Martine Moïse, veuve de feu le président Jovenel Moïse, est officiellement inculpée de complicité dans l'assassinat de son mari survenu en juillet 2021. Cette annonce a suscité une vive réaction de la part de Martine Moïse qui dénonce vigoureusement ce qu'elle qualifie de "persécution politique", a -t-on lu sur rfi.
La liste des inculpés, dressée par le juge en charge de l'enquête, comprend également d'autres figures importantes telles que l'ancien Premier ministre intérimaire Claude Joseph et l'ex-directeur général de la police nationale, Léon Charles. Tous doivent répondre devant la justice des accusations incluant association de malfaiteurs, vol à mains armées, terrorisme, assassinat et complicité d'assassinat, crimes commis au préjudice de Jovenel Moïse.
Selon les conclusions du juge Walter Wesser Voltaire, les déclarations de Martine Moïse concernant l'assassinat de son mari sont entachées de contradictions et remises en question par les preuves recueillies au cours de l'enquête. Par exemple, l'idée que Martine Moïse se serait réfugiée sous le lit conjugal pour échapper aux assaillants est contredite par les constatations sur les lieux, qui indiquent que même un rat de grande taille ne pourrait s'y glisser. De plus, des conversations téléphoniques révèlent que Martine Moïse aurait cherché à faciliter l'accès au bureau présidentiel pour Claude Joseph, alors Premier ministre, dans le but d'organiser des élections et de lui succéder à la présidence.
L'assassinat de Jovenel Moïse en juillet 2021 avait plongé le pays dans une crise politique majeure. Le président avait été tué par balle dans sa résidence privée lors d'une attaque perpétrée par un commando de plus de 20 personnes, principalement des mercenaires colombiens, tandis que Martine Moïse avait également été blessée.
baoltimesnews : Moise Fall
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