Depuis 2020, les institutions gouvernementales marocaines et algériennes sont régulièrement attaquées par des collectifs d’« hacktivistes ». Une guerre numérique à la lisière de l’espionnage et de la cybercriminalité.
« Nous envoyons un message aux hackers marocains : arrêtez de divulguer des données algériennes pour que nous puissions nous arrêter nous aussi. » La mise en demeure, affichée sur le site de la Bibliothèque nationale du royaume du Maroc (BNRM) au matin du 1er janvier 2023, marque une énième riposte de hackers prétendant défendre la souveraineté numérique de leur pays en attaquant les institutions publiques du voisin.
Quelques jours plus tôt, des données confidentielles du ministère marocain de l’Éducation nationale avaient été publiées, dont des informations sur près de 1 million d’étudiants. En représailles, des données sur des milliers d’élèves algériens ont été mises en ligne.
Un pas de plus dans la crise interminable entre Rabat et Alger, qui se livrent bataille sur tous les fronts possibles, du sport à la diplomatie en passant par internet. Qui sont les groupes qui mènent ces attaques ? Comment opèrent-ils ? Quelle menace représentent-ils pour la sécurité numérique au Maghreb ? Décryptage en infographies.
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