Dissolution de l’Assemblée nationale : les macronistes sous le choc et la tentation du sauve-qui-peut

Create: lun 17/06/2024 - 08:40
Author: admin
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L’annonce de la décision du chef de l’Etat de dissoudre l’Assemblée a mis l’appareil d’Etat en apesanteur. Déboussolés, les élus macronistes oscillent entre colère, inquiétudes et désir de sauver leur place dans cette campagne qui s’annonce difficile.

Un doux soleil caresse la pelouse de Matignon, impeccable. Tous les jours, un robot tondeuse blanc, aveugle et silencieux, la sillonne lentement, dans un mouvement hypnotique. A droite, à gauche. En long, en large. D’un côté, puis de l’autre. En ce jour de vote, dimanche 9 juin, Gabriel Attal et ses proches conseillers se sont repliés dans le pavillon de musique, au fond du jardin, où le premier ministre a installé ses quartiers en arrivant à Matignon, le 9 janvier. Sa « meute » – son directeur de cabinet, Emmanuel Moulin, sa directrice de cabinet adjointe, Fanny Anor, son chef de cabinet, Maxime Cordier, son conseiller affaires réservées, Antoine Lesieur, et son communicant, Louis Jublin – attend les résultats, qui s’annoncent mauvais, en sirotant des sodas ou du vin frais.

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En fin d’après-midi, le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, appelle son ami Emmanuel Moulin pour lui faire part de la décision prise par le président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale. L’ex-patron du Trésor en informe aussitôt le premier ministre. Les deux hommes sont estomaqués. Dans la journée, Emmanuel Macron est encouragé par son entourage à prévenir son chef du gouvernement sans tarder, mais le chef de l’Etat prend son temps. Quand il appelle enfin Gabriel Attal, peu de temps avant la réunion politique qu’il a convoquée à l’Elysée, à 19 h 15, ce dernier le prie de renoncer : « Je vous donne ma démission, utilisez-moi comme fusible. » En vain.

Le Monde

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