Une vague de protestation secoue actuellement les cours et tribunaux à travers le Sénégal, avec une cessation collective de travail au niveau des greffes. Cette action, initiée par les greffiers, vise à exprimer un soutien sans faille à Ngagne Demba Touré, figure de l'opposition récemment arrêtée. Le mouvement, qui a débuté spontanément, semble déterminé à persister jusqu'à ce que Touré soit libéré.
C'est Me Abdoulaye Mboup, le chargé de communication de l’Union Nationale des Travailleurs de la Justice, qui a mis en lumière cette cessation de travail généralisée. Il souligne que cette action est un message clair de solidarité envers Ngagne Demba Touré, incarcéré depuis son retour d'exil au Mali. Selon lui, tant que Touré reste derrière les barreaux, les activités au niveau des greffes resteront paralysées.
Les motifs de l'arrestation de Ngagne Demba Touré sont multiples et controversés. L'opposant politique, affilié au parti dissous d’Ousmane Sonko, Pastef, fait face à cinq chefs d'accusation, dont celui d'association de malfaiteurs en rapport avec une entreprise terroriste. Il est également accusé d'offense au chef de l’État, d'actes portant atteinte à la sécurité publique, et d'outrage à magistrat.
Cette arrestation survient seulement quatre jours après le retour de Touré d'exil, mettant en lumière les tensions politiques et sociales qui secouent le pays. La mobilisation des greffiers, par le biais de cette cessation collective de travail, témoigne de l'ampleur du mécontentement et de la solidarité envers l'opposition politique.
Pour l'instant, aucun signe de compromis n'est en vue, et les greffiers demeurent fermes dans leur détermination à maintenir la pression jusqu'à ce que Ngagne Demba Touré soit libéré de détention. Cette situation soulève des interrogations sur les implications à long terme pour le fonctionnement de la justice au Sénégal, alors que les tensions politiques continuent de s'intensifier.
Baoltimesnews : Thom D
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