Le Pakistan est confronté depuis quelques mois, en particulier depuis la prise de pouvoir des talibans à Kaboul, en août 2021, à une détérioration de la sécurité, notamment dans les régions frontalières de l’Afghanistan.
Au moins neuf policiers ont été tués et seize autres ont été blessés lundi 6 mars dans un attentat-suicide visant le camion qui les transportait dans le sud-ouest du Pakistan, a appris l’Agence France-Presse auprès de la police. « Le kamikaze conduisait une moto et il a percuté le camion par l’arrière », a déclaré Abdul Hai Aamir, un haut responsable de la police locale. Le bilan pourrait s’aggraver, huit des blessés se trouvant dans un état critique, a précisé M. Aamir.
L’attentat a eu lieu à Dhadar dans le district de Kacchi, à environ 120 km au sud-est de Quetta, capitale de la province du Baloutchistan. Mehmood Notezai, le chef de la police du district de Kacchi, a expliqué que les victimes revenaient d’un district voisin, où ils avaient assuré pendant une semaine la protection d’une foire agricole.
Le Baloutchistan, théâtre de violences
Le Baloutchistan est la grande province, pauvre et peu peuplée, du sud-ouest du Pakistan, frontalière de l’Afghanistan et de l’Iran. Il est depuis longtemps le théâtre de violences ethniques, sectaires et séparatistes. La province est riche en hydrocarbures et en minerais, mais sa population – environ 12 millions d’habitants – se plaint d’être marginalisée et spoliée de ses ressources naturelles.
Les tensions au Baloutchistan tournent notamment autour des importants chantiers du corridor économique Chine-Pakistan (CPEC)), pour lequel la Chine doit dépenser plus de 50 milliards de dollars (42 milliards d’euros), avec pour vaisseau amiral le port en eaux profondes de Gwadar. La police y est régulièrement la cible d’attaques menées par les mouvements rebelles locaux ou par les talibans pakistanais du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP).
source: lemonde
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