Les pompiers et volontaires luttent sans relâche contre les flammes qui ravagent le nord de l’Algérie et ont causé la mort d’au moins 71 personnes.
Durant le premier jour du deuil national décrété pour honorer les 71 personnes mortes dans les incendies, jeudi 12 août, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé l’arrestation de 22 suspects accusés d’être des pyromanes, dont onze à Tizi Ouzou, grande ville de Kabylie, région berbérophone du nord-est de l’Algérie, traditionnellement frondeuse à l’égard du pouvoir central. Selon le chef de l’Etat, la majorité des incendies sont « d’origine criminelle ».
Lors d’une allocution télévisée, le président algérien a accusé sans les nommer les indépendantistes kabyles de vouloir exploiter la catastrophe pour diviser le pays.
La justice algérienne a également ordonné l’ouverture d’une enquête sur les circonstances de la mort d’un homme, accusé d’être un pyromane par une foule qui l’a immolé. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent « une foule en colère » le battant « à mort » après l’avoir accusé de pyromanie, a dénoncé l’ONG Amnesty International.
Un bilan qui s’alourdit
Le pays le plus étendu du Maghreb est toujours en proie à de multiples incendies dévastateurs, qui ont déjà coûté la vie à 71 personnes, dont 43 civils et 28 militaires, selon un dernier bilan. Dans un communiqué, la protection civile a fait état, jeudi, de « 92 incendies dans 16 wilayas [préfectures], dont 37 à Tizi Ouzou et 15 à El Tarf », près de la frontière tunisienne.
Végétation calcinée, bétail agonisant et villages assiégés : les feux ont, en outre, semé la désolation sur leur passage en Kabylie, une région du nord-est de l’Algérie.
le monde
- Se connecter ou s'inscrire pour poster un commentaire