L'armée américaine a annoncé, dans la nuit de vendredi à samedi, avoir mené une frappe de drone contre un « organisateur » du groupe État islamique au Khorasan, qui a revendiqué l'attaque meurtrière à l'aéroport de Kaboul. « La frappe aérienne sans pilote s'est produite dans la province de Nangarhar en Afghanistan. Selon les premières indications, nous avons tué la cible », peut-on lire dans le communiqué.
Depuis l'attentat survenu, jeudi 26 août, à l'aéroport de Kaboul, c'est la première opération officialisée contre le groupe État islamique au Khorasan (EI-K), qui l'avait revendiqué. Dans son communiqué, le commandement central US affirme n'avoir connaissance « d’aucune victime civile », mais il estime avoir atteint sa cible « dans la province de Nangarhar ».
Après l'attaque de jeudi, qui a fait plus d'une centaine de morts, dont treize soldats américains, le président des États-Unis avait promis des représailles, dans un discours à la Maison Blanche. « Nous vous pourchasserons et nous vous ferons payer », avait affirmé Joe Biden. « Nous répondrons avec force et précision quand nous le déciderons, où et quand nous le choisirons. »
Nouvelle alerte de l'ambassade
La frappe, lancée depuis l'extérieur de l'Afghanistan, s'est produite alors que les évacuations se poursuivent à l'aéroport de Kaboul, placé sous haute surveillance. Une nouvelle alerte a été émise : « Les citoyens américains se trouvant en ce moment à Abbey Gate, East Gate, North Gate ou New Ministry of Interior Gate devraient partir immédiatement », a indiqué vendredi l'ambassade des États-Unis à Kaboul sur son site internet. La veille de l'attentat de jeudi, un message similaire avait été lancé.
« En raison des menaces pour la sécurité à l'aéroport de Kaboul, nous continuons de conseiller aux citoyens américains d'éviter de se rendre à l'aéroport et d'éviter les portes de l'aéroport », exhorte l'ambassade américaine. Plus tôt vendredi, le porte-parole de l'armée américaine John Kirby avait lui-même affirmé que la mission d'évacuation à l'aéroport de Kaboul continuait de faire face à « des menaces précises et crédibles ».
À l'approche de la date limite pour la fin des évacuations, ils ne sont plus, ce samedi 28 août, que quelques centaines de personnes, contre plusieurs milliers les jours précédents, à réclamer d'accéder à l'aéroport, selon deux personnes qui ont pu y pénétrer dans la matinée. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a convoqué les membres permanents du Conseil de Sécurité pour une réunion lundi sur la situation en Afghanistan.
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