Face à l’Athletic Bilbao jeudi soir, le latéral droit sénégalais a réalisé l’un de ses meilleurs matchs depuis son arrivée au Real Betis. Pourtant, il revenait de plus d’un mois de blessure.
Pour certains Andalous, le temps était si agréable jeudi soir à Bilbao. L’occasion pour lui de rappeler qui il est. Justifiant pleinement son surnom « taureau » (attribué par les supporters de son club), le latéral droit international sénégalais Youssouf Sabaly a joué une excellente partition lors de l’importante victoire du Real Betis sur la pelouse de l’Athletic Bilbao, assumant parfaitement son rôle dans le couloir droit des Verdiblancos qui devaient conforter leur sixième place dans la course à la Ligue des Champions.
Impeccable défensivement, l’ancien joueur des Girondins de Bordeaux a enrhumé Nico Williams qui n’a eu presque aucun espace pour parvenir à bien doser ses centres, en déduit un ratio de deux petits centres réussis sur 13 tentatives avant de céder sa place frustré peu après la demi-heure de jeu. Très attentif derrière, il a effectué un tacle providentiel en seconde période pour empêcher Raúl García d’armer une frappe qui aurait certainement été fatal au Betis. Tant par la presse que par les supporters, son match a été salué par tous les Béticos, certains s’enflammant totalement sur les réseaux sociaux. Pourtant, ce n’était pas évident pour le joueur de 30 ans.
Car avant de devenir l’un des grands artisans du succès du Real Betis à San Mamés, il y avait quelques doutes sur Sabaly pour cette rencontre. Non pas à cause de ses qualités, bien au contraire, mais en raison de ses conditions physiques. Cela d’autant plus qu’il revenait d’une blessure de plus d’un mois. Ces pépins physiques qui ne l’ont jamais laissé tranquille et son absence jouant un mauvais tour au Real Betis durant le mois d’avril (4 défaites en six matchs). Voilà comme un air de déjà-vu. Le 24 mars dernier, le Sénégal écrasait le Mozambique (5-1) en qualification à la CAN, avec une grosse prestation de Youssouf Sabaly, ponctuée par un but et une passe décisive. Quatre jours plus tard, à Maputo, le joueur quittait ses partenaires à la 66e pour une entorse à la cheville.
Depuis son arrivée au Real Betis, le joueur formé au Paris Saint-Germain a déjà manqué 44 matchs pour cause de blessure, ce qui a d’ailleurs retardé ses débuts avec le club andalou. Et fréquemment après s’être remarqué sur les terrains entre cinq à six matchs, sa suite sera à l’infirmerie pendant des semaines. À Bordeaux tout comme en Equipe Nationale du Sénégal, Sabaly n’a jamais était épargné par ses genoux ou ses adducteurs. Mais au regard de ses prestations à chaque fois qu’il est à la disposition de ses entraîneurs, on se demande aujourd’hui où il en serait dans sa carrière si sa fragile carcasse ne lui faisait pas faux bond régulièrement.
Pas sûr qu’il aurait fait partie de l’effectif de Naples célébrant le titre de Serie A 2022-2023, mais il aurait certainement arboré les couleurs napolitaines au moins une saison… Car lors du mercato estival en 2018, Youssouf Sabaly avait pris une énorme douche froide dans sa carrière. Alors qu’il pensait rejoindre officiellement Naples en provenance de Bordeaux pour 15 millions d’euros, il a dû revoir ses plans. L’ex-Bordelais avait effectué le voyage jusqu’en Italie et avait passé sa visite médicale mais celle-ci n’avait fait que confirmer les doutes des dirigeants napolitains sur sa fragilité. De quoi pousser Aurelio De Laurentiis à tout annuler.
Pour le reste de la saison et pour les cinq matchs cruciaux de Liga dans la course à la Ligue des Champions, bien que difficile, le Real Betis devra croiser les doigts et prier pour que son « taureau » puisque être apte pour foudroyer tout dans son couloir. Mais l’histoire nous dit que Manuel Pellegrini ne devrait pas avoir à s’inquiéter pour autant. Car Youssouf Sabaly a généralement bien terminé ses saisons, sans contraintes physiques…
wiwsport.com
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