Mandat d'arrêt international émis par la justice française contre Bachar al-Assad pour complicité de crimes contre l'humanité

Mercredi 15 novembre, des plaignants ont annoncé qu'un mandat d'arrêt international a été émis par la justice française contre le président syrien Bachar al-Assad. Les accusations portent sur la complicité de crimes contre l'humanité, spécifiquement liée aux attaques chimiques perpétrées à l'été 2013 en Syrie, relate France 24 .

Quatre mandats d'arrêt ont été émis, ciblant non seulement Bachar al-Assad, mais également son frère Maher, chef de facto de la Quatrième division de l'armée syrienne, ainsi que deux généraux, Ghassan Abbas et Bassam al-Hassan, impliqués dans les attaques au gaz sarin. Ces attaques, survenues le 21 août 2013 dans la Ghouta orientale, ont provoqué la mort de plus de 1 000 personnes, selon les renseignements américains.

Les juges d'instruction du pôle crimes contre l'humanité du Tribunal judiciaire de Paris enquêtent depuis avril 2021 sur ces événements, suite à une plainte déposée par le Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression (SCM), Open Society Justice Initiative (OSJI) et Syrian Archive.

Mazen Darwish, fondateur et directeur général du SCM, a salué la décision, la qualifiant de "précédent judiciaire historique". Il a souligné l'importance des témoignages des victimes, des analyses de la chaîne de commandement militaire syrienne, ainsi que des documents visuels fournis dans le cadre de la plainte.

Cette action judiciaire s'inscrit dans une série de poursuites contre le régime syrien en Europe, notamment en Allemagne. Le premier procès de responsables du régime syrien en France est prévu du 21 au 24 mai à Paris, impliquant trois hauts responsables pour complicité de crimes contre l'humanité et délit de guerre.

Dans une autre affaire concernant un bombardement à Deraa en 2017, des mandats d'arrêt ont récemment été émis en octobre contre quatre anciens hauts dirigeants de l'armée syrienne. Le conflit en Syrie, débuté en 2011, a entraîné plus d'un demi-million de morts et a profondément déchiré le pays.

baoltimesnews - Moise